Les téléconsultations plébiscitées en France
Quelques années suivant son entrée parmi les pratiques remboursées par la sécurité sociale, la téléconsultation entre dans les usages et suite à la pandémie de la covid-19, les français ont adopté cette pratique médicale. Si au début les français étaient perplexes quant à l’efficience de la téléconsultation, notamment à cause du manque de confiance à l’informatique, depuis la crise sanitaire, l’intérêt de la téléconsultation a augmenté étant donné les contraintes liées au confinement.
Plan de l'article
- Un accroissement à 20% durant le premier confinement
- La téléconsultation médicale : une campagne nationale
- La télécommunication en quelques mots
- Des chiffres qui sont éloquents
- Pourquoi cet emballement par rapport à la téléconsultation ?
- Des dispositions gouvernementales vouées à privilégier la téléconsultation
- Les avantages de la téléconsultation pour les patients
- Les défis à relever pour une généralisation de la téléconsultation en France
Un accroissement à 20% durant le premier confinement
Si en 2019, la téléconsultation correspondait à 0,04% des consultations des médecins, cette pratique a fait un bond en avant et représente 5,4 % des consultations des médecins en 2020 avec un sommet le mois d’avril 2020 pendant le premier confinement avec un nombre de téléconsultations allant jusqu’à 4,5 millions de personnes en un mois. La sollicitude des français a perdurée même après les confinements. En effet, 4,4% des consultations des médecins étaient représentés par les téléconsultations, autrement dit, plus de 1,4 million de personnes ont eu recours à la téléconsultation tous les mois au cours des premiers mois. Ce succès a été, entre autres, initié par le remboursement à 100% conclu au cours de la crise. Plusieurs acteurs du numérique mettent cet intérêt à profit. En effet, plusieurs plateformes de consultation en ligne ont vu le jour et continuent à prospérer.
A lire en complément : Comment soigner le rhumatisme naturellement ?
La téléconsultation médicale : une campagne nationale
La téléconsultation ou consultation médicale en ligne implique l’ensemble des profils. En effet, 21% des sujets ayant moins de 30 ans et 20% sont âgés de plus de 70 ans. La téléconsultation s’est élargie au-delà des consultations de médecins généralistes. Certaines plateformes de consultations à distance mettent à la disposition des patients une cinquantaine de spécialités en visioconférence. Les consultations en santé mentale ont notamment bénéficié de la téléconsultation. Les psychothérapeutes équivalent à 12% des consultations médicales.
En permettant de rendre les prises de rendez-vous plus courtes en comparaison avec une consultation physique, en présentant des services dans des zones où le nombre de médecins est moindre, autrement dit les déserts médicaux, en permettant d’offrir un meilleur suivi pour les patients, la téléconsultation a démontré son efficacité en évitant les inconvénients. Les téléconsultations médicales sont loin d’être banales car, du point de vue de l’assurance maladie, 80% des personnes qui y font appel ont connaissance du médecin.
A lire également : Comment mettre le liquide dans la cigarette électronique ?
Le gouvernement a, de toute évidence, constaté cette performance, car il a mis en place une campagne nationale intitulée « oui la e-santé ». Effectivement, 2022 va être déterminant pour le secteur numérique en santé avec « mon espace santé » qui est accessible à tous les Français afin de développer leur parcours de soins.
La crise sanitaire ainsi que la mise en place des divers confinements dans le but d’entraver son développement ont profondément chamboulé la vie courante des Français. Parmi les faits les plus appréciables, il y a une augmentation du recours à la téléconsultation.
La télécommunication en quelques mots
Souvent affectée par la dénomination « télémédecine », la téléconsultation est un acte médical régi par la loi. En effet, selon l’article L.6316-1 du Code de la santé publique, la téléconsultation est déterminée comme une forme de pratique médicale distancielle qui fait appel aux technologies de l’information et de la communication. Au cours d’une téléconsultation, l’entremise d’un professionnel de santé, notamment le médecin généraliste, la sage-femme, le chirurgien-dentiste ou encore le cardiologue est nécessaire. En effet, la téléconsultation nécessite la même contrainte de qualité de soins et compétence qu’une consultation classique. Conformément à son époque et les intérêts sociétaux actuels, la téléconsultation présente une réponse appropriée au problème de manque de médecins, autrement nommé « déserts médicaux »
Des chiffres qui sont éloquents
Selon une enquête régi par Harris Interactive, pas loin de 52% des Français soutiennent être décidés à recourir à la consultation médicale à distance en 2018. Suivant les résultats annoncés par l’institut d’études indépendants Odoxa en janvier 2021, le recours à la téléconsultation a été surmultiplié en un an seulement. Au cours du premier confinement en avril 2020, la téléconsultation a particulièrement connu une expansion fulgurante de 20%. Environ 86% des français affirment avoir connaissance et avoir confiance en la téléconsultation entre 2020 et 2021. Environ 50% d’entre eux conçoivent évaluer cette pratique médicale et la considèrent avantageuse pour l’avenir de la santé en France. D’autres chiffres attestent également de la réelle sollicitude que les français portent à la téléconsultation.
En effet, la téléconsultation provoque jusqu’à 80% de satisfaction. Par ailleurs, 7 français sur 10 affirment avoir recours à la téléconsultation sans problèmes si leur médecin généraliste leur préconise cette pratique.
Pourquoi cet emballement par rapport à la téléconsultation ?
Si un français sur 2 conçoit faire appel à la téléconsultation, c’est généralement en conséquence des multiples avantages que cette pratique propose. Interpeller les conseils d’un professionnel permet, entre autres, de limiter le temps que vous passez dans une salle d’attente, dissoudre les complexités établies par les zones blanches et les soucis de mobilité. Vous pouvez également améliorer la qualité des soins, particulièrement chez les sujets qui souffrent de pathologies chroniques nécessitant un suivi continu. Par ailleurs, grâce à la téléconsultation médicale, vous évitez de compromettre vos conditions de travail. En effet, les salariés peuvent bénéficier d’une consultation médicale sans pour autant manquer une journée de travail grâce à la télémédecine.
Des dispositions gouvernementales vouées à privilégier la téléconsultation
L’exploit public de la téléconsultation résulte grandement des dispositions affecté par le gouvernement français afin de privilégier la nouvelle méthode de consultation. Depuis septembre 2018, les pratiques de téléconsultation sont assumées par l’assurance maladie. Dans le cadre de la pandémie, plusieurs exceptions ont été mises en place, comme le remboursement à 100 % de la téléconsultation au lieu de 70 %. Initialement planifiée jusqu’en décembre 2020, les dispositions ont été étendues jusqu’en décembre 2021. Qu’il soit question des directives politiques, de la circonstance sanitaire actuelle ou encore des intérêts réels de la téléconsultation, chacun de ces éléments contribuent au développement de la télémédecine ainsi que son exploit dans l’hexagone.
Les avantages de la téléconsultation pour les patients
Les avantages de la téléconsultation pour les patients sont indénombrables. Cela leur permet de gagner un temps précieux. Plus besoin de se déplacer dans une salle d’attente bondée ou chez le médecin, ni même d’attendre son tour pendant des heures et des heures. En quelques clics seulement, ils peuvent désormais échanger avec leur praticien confortablement installé à domicile. Cette méthode est aussi particulièrement utile pour les personnes à mobilité réduite ou vivant en zone rurale qui n’ont pas facilement accès aux professionnels de santé.
La télémédecine répond aussi aux critères de sécurité sanitaire, notamment en période critique comme celle que nous connaissons actuellement. Les patients ne courent aucun risque d’infection par contact direct avec le virus COVID-19 lorsqu’ils consultent depuis chez eux. Cette modalité peut éviter certaines propagations virales entre patient et professionnel médical.
Au-delà du caractère pratique et sécurisé, la téléconsultation offre des solutions sur mesure selon chaque problème sanitaire rencontré par les patients : bénéfices thérapeutiques liés au suivi régulier du traitement, réponse rapide aux questions urgentes posées par ces derniers (en cas d’inquiétude sur l’évolution clinique), ou encore maintien de l’autonomie dans certains domaines spécifiques tels que la gestion chronique du diabète.
Les défis à relever pour une généralisation de la téléconsultation en France
Malgré les nombreux avantages de la télémédecine, sa généralisation en France est encore loin d’être une réalité. Des défis majeurs doivent être relevés pour que cette modalité devienne un jour un mode de consultation courant.
Le premier obstacle à surmonter concerne l’accès aux équipements nécessaires ainsi qu’à une connexion internet fiable et rapide. Bien que ces dernières années aient vu une amélioration notable des infrastructures numériques en France, certaines zones souffrent toujours d’une mauvaise connexion Internet qui rendrait difficile voire impossible le recours à la téléconsultation.
Un autre frein au développement de ce type de consultation concerne le remboursement. Les modalités de prise en charge financière récemment mises en place ne sont pas suffisantes pour encourager les médecins à adopter largement la pratique du suivi médical à distance. De plus, il est capital que le système soit protégé contre toutes formes frauduleuses (même si cela reste relativement rare). Il faudra trouver un juste milieu entre les consultations physiques traditionnelles et celles effectuées par visioconférence afin que chaque patient puisse bénéficier du traitement personnalisé dont il a besoin.
Pour permettre pleinement au système de fonctionner efficacement, il sera essentiel de renforcer la formation initiale et continue des professionnels de santé sur les modalités et bonnes pratiques à adopter, ainsi que d’assurer une communication claire et transparente auprès du grand public afin de lever les éventuels préjugés qui pourraient subsister.