Quel est l’âge de la jeunesse ?
Jeunesse 1 est une période de quarantaine entre l’enfance et l’âge adulte, caractérisée par un accès progressif à l’autonomie. A quel âge finissent l’enfance et l’adolescence ? Quand laissons-nous les jeunes pour le monde adulte ? Les sciences humaines utilisent le plus souvent l’intervalle d’âge de 15 à 24 ans défini par l’Organisation des Nations Unies. Une définition douteuse : les seuils d’entrée et de sortie des jeunes sont progressifs et dépendent de milieux sociaux.
A quelle heure l’enfance et l’adolescence se terminent-elles ? 15 ans est approximativement égal à l’âge de l’adolescence, de la puberté (anciennement chez les filles). Celui dans lequel les horizons se développent. À l’âge de 16 ans, nous sommes inscrits et nous recevons de nouveaux droits : une carte d’assurance sociale vitale (et le droit de choisir votre médecin), le droit de démarrer un club pour conduire (accompagné de ses parents). C’est surtout Moyen Age, lorsque les parents ont le droit de se déplacer le soir et de sortir seuls, lorsque l’horizon des amis augmente et que les relations amoureuses deviennent plus sérieuses. L’âge de la majorité légale aurait également pu être fixé à 18 ans. À cet âge, le nombre de personnes quittant le système scolaire augmente : un petit quart des jeunes ont déjà quitté l’école (données 2013).
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Nous passons ensuite à l’indépendance pour une période plus ou moins longue : nous ne sommes plus un adolescent, mais nous ne volons pas encore nos propres ailes. C’est cette période de la vie que les sociologues appellent la « jeunesse ». Plusieurs étapes marquent progressivement la transition vers le monde adulte.
La première est la fin de vos études. Entre les générations nées en 1950 et celles nées en 1975, l’âge moyen d’obtention du diplôme a augmenté, selon une étude par Inined 2 de 16 à 20 ans (voir graphique). Les inscriptions dans les écoles secondaires sont diffusées et l’enseignement supérieur se développe. Ce phénomène est ancien. Les efforts scolaires de la France ont été principalement réalisés dans les années 1960 à 1980. Depuis les générations nées au milieu des années 70, l’âge d’obtention du diplôme n’a pas augmenté. Les attentes en matière d’inscription à l’âge de deux à trois ans sont de 18 ans en 2013, tout comme en 1991.
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Puis vient l’accès au logement autonome. L’âge moyen de départ de la maison familiale (connu sous le nom de « décohabitation ») ne se développe pas beaucoup. Entre 1973 et 1996, il est passé de 22 à 23 ans, mais est revenu à 22 ans en 2002 et a diminué à 23 ans en 2006 (le plus récent disponible). Jouez les mouvements inversés. Les difficultés d’intégration sur le marché du travail se sont accrues, ce qui compense Prolongation de l’enseignement scolaire des années 1960 aux années 80. De plus en plus de jeunes doivent vivre avec leurs parents, avec des différences significatives entre les origines sociales. Les jeunes diplômés sont à l’avant-garde de la crise et éprouvent des difficultés à s’installer. En 2010, un quart des diplômés sans diplôme d’études ont quitté leur foyer familial trois ans après l’obtention du diplôme, comparativement aux trois quarts de ceux qui détiennent un diplôme universitaire, l’Observatoire des inégalités.
La formation de la paire est une étape importante : une nouvelle « cellule » est ensuite formée. Avant la révolution, les habitants de la France rurale ne s’émancipaient pas rapidement de leurs parents : l’âge moyen du premier mariage était de 29 ans pour les hommes et de 27 ans pour les femmes 4. La plupart des enfants n’étaient tout simplement pas scolarisés et l’âge du premier mariage était de 29 ans pour les femmes. La plupart d’entre eux ont quitté l’école après l’enseignement primaire. A cette époque, il y avait très longtemps entre la fin de l’école et l’accès à l’autonomie.
À partir des générations nées dans les années 1950, l’âge de scolarité du couple est passé à ceux nés au milieu des années 1980 (voir graphique ci-dessus). L’âge moyen de la formation du premier couple vivant ensemble est passé de 23 ans pour les hommes et de 21 ans et demi pour les femmes dans la génération 1950 à 24 ans et demi pour la génération née en 1985. Mais, comme le note Inof, depuis la génération 1985, l’âge de la première vie en couple n’a pas augmenté au cours des dernières générations. Ce phénomène peut aussi être le résultat de la cessation de la scolarité et des difficultés croissantes d’insertion professionnelle.
L’ arrivée d’un enfant peut être considérée comme la dernière étape du processus : les jeunes adultes, à leur tour, sont devenus parents. Âge des mères à la première naissance est passé de 26 ans à la fin des années 1940 à 24 ans en 1970, puis en 2010, il est tombé à 28 ans. Pour les femmes, une moyenne d’environ huit ans passe entre la formation du premier couple et l’arrivée du premier enfant. Les couples formés connaissent mieux le plan de reproduction, mais se donnent du temps, surtout, pour de nombreuses raisons ; parfois plus de temps pour eux-mêmes (sociabilité, loisirs, voyages, etc.), mais aussi à cause de l’absence de logements adéquats, d’emplois plus durables.
La frontière entre l’âge de l’adolescence et l’âge adulte est très difficile à détecter. D’autres seuils peuvent être distingués, comme l’âge moyen de la première déclaration d’impôt, qui consacre l’indépendance fiscale. Ils sont discutables : certains adultes n’ont jamais eu d’enfants et ont encore quitté leur jeunesse… Fondamentalement, vous devriez être en mesure d’analyser comment joindre des seuils : vous grandirez une fois que vous aurez passé une série d’étapes.
Des données antérieures montrent que l’âge de l’adolescence n’a plus augmenté, à moins que nous ne prenions en compte que le prisme de l’âge de la première naissance. La prolongation de la jeunesse 5 est arrêtée. Cette décision n’est pas forcément définitive : à long terme, l’éducation scolaire va probablement poursuivre ses progrès, c’est une tendance historique. En principe, le concept de jeunesse lui-même a un champ d’application limité. C’est surtout le cas d’un jeune préféré qui a la chance d’absoudre l’enseignement supérieur. À l’âge de 19 ans, un tiers des jeunes ne sont plus scolarisés, à l’âge de 22 ans, dans ce cas, les trois quarts le sont. Plus de la moitié des jeunes français quittent l’école sans fréquenter l’enseignement supérieur. Pour fixer l’âge de la fin de la jeunesse à 29 ans, comme c’est parfois le cas, n’a pas beaucoup d’importance. Pour la grande majorité des individus, l’âge de la « jeunesse » est un court laps de temps : après l’école, il est nécessaire de trouver rapidement du travail et d’entrer dans le monde adulte. La jeunesse est-elle juste un mot ? , comme l’a noté le sociologue Pierre Bourdieu. En tout état de cause, il s’agit d’une construction statistique fragile. Les réalités sociales varient considérablement entre le jeune qui travaille dans le bois à l’âge de 18 ans et celui qui a terminé sa thèse à l’âge de 25 ans.
Notes :
- On utilise parfois le terme « jeunes adultes » ↩
- Voir « Première vie en couple », Wilfried Rault et Arnaud Régnier-Loilier, Population et Société n°521, avril 2015.
- La période d’inscription moyenne qui serait la même si taux de scolarisation selon l’âge de cette année.
- « Structures familiales », Martine Segalen, dans « Histoire de la population française. De 1789 à 1914. « Sous la direction de Jacques Dupâquier, PUF, 1995.
- Voir « L’extension de la jeunesse » d’Alessandro Cavalli et Olivier Galland, Actes Sud, 1993.
- Entretien avec Anne-Marie Métailé, enregistré dans Pierre Bourdieu, « Questions de sociologie », minuit, 1984.
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